Invité à Wembley par des amis français expatriés dans cette banlieue Nord Ouest de la capitale anglaise, j’en ai profité pour effectuer un petit tour à l’Ace Café situé à la sortie de la station « Stonebridge Park Tube » (sur le périphérique Nord de Londres). Compter 45 minutes de trajet en train à partir du centre de Londres.
Comme pour tous passionnés de moto, l’Ace Café représente un lieu mythique à la réputation sulfureuse où se donnent rendez-vous les amateurs de moto et de Rock ‘n’ Roll… C’est surtout dans mon esprit, un endroit atypique un peu rebelle où l’on partage son amour de la bécane. Qu’en est-il à présent de cette institution vieille de 1938 qui a connu l’âge d’or de la moto dans les années 60 ?
A l’approche de ce temple de la moto planté au cœur d’une zone industrielle, je suis un peu déçu de constater que l’immense parking de l’Ace Café est un peu désertique. Sportives japonaises, harleys et même un trail stationnent devant l’Ace Café, soit une douzaine de bécanes. Bon, je suis venu à l’heure du petit déjeuner pour me faire un véritable breakfast anglais. Je comprends aisément que la passion de la moto se partage plus facilement à mesure que l’on avance dans la journée pour atteindre son pic à l’apéro…
Avec ses vieilles affiches, son sol en damier, son enfilade de table en bois l’atmosphère de l’Ace café est pourtant unique. Le comptoir est immense et le temps semble s’être arrêté au milieu des années 60. Dans le fond du bar, 4 magnifiques Café Racers paradent sur une scène…Assis tranquille à une table, je passe ma commande (pratique on peut composer exactement son assiette…) et essaie d’entamer une discussion avec mon voisin motard qui semble être un habitué du lieu. Je balbutie mon anglais mais arrive à comprendre que cette institution continue de vivre au travers d’événements organisés autour de la mécanique (auto et moto) et de la musique (soirées concerts). Je suis content d’entendre que durant les soirs d’été plus d’une centaine de motos peuvent se réunir devant l’Ace Café. Le mythe n’est pas mort.
Après avoir enfilé du bacon, une saucisse grillée, deux œufs au plat et les traditionnels haricots blancs à la sauce tomate sans oublier une demi-tomate pour le côté fraîcheur en bouche, point de rébellion en moi, je suis reparti ventripotent et à pied de l’Ace Café (snif)… J’en conserve toutefois à l’esprit une bonne expérience.
